Titulaire d’un diplôme universitaire en Communication (DESS), j’ai exercé pendant plusieurs années en entreprise de marketing et communication, dans la région parisienne (d’où je suis native). De cette période, je garde le souvenir d’un malaise diffus. Une vague impression de ne communiquer avec personne…
Cavalière amateur et passionnée de chevaux depuis toujours, je fais alors le choix de réorienter ma carrière professionnelle. Devenir enseignante en équitation était alors la seule alternative envisageable pour gagner ma vie en vivant ma passion…
Mais, si je devins monitrice par non-choix, enseigner fut pour moi une véritable révélation. Et le début d’une aventure personnelle passionnante : je commençais enfin à appréhender ce que « communiquer » pouvait signifier. Et cette communication, je ne l’avais pas appris sur les bancs de l’université.
Heureusement, j’avais à mes côtés des professeurs expérimentés : les chevaux !
A la suite d’une rencontre – qui s’avèrera décisive – avec un cheval « difficile », j’ai découvert les méthodes d’équitation dites « éthologiques ».
J’ai appris à aborder le travail des chevaux dans une dimension beaucoup plus valorisante pour les deux partenaires en développant les notions fondamentales de confiance et de respect.
Formée auprès des opérateurs les plus réputés, j’obtiens le Brevet Fédéral d’Equitation Ethologique de niveau 3 en 2005.
Un tournant décisif
C’est donc tout « naturellement » que je me suis orientée vers différentes formations et démarches personnelles afin de pratiquer l’équitation « autrement », mais aussi de Vivre et d’Etre autrement.
Mon expérience personnelle de la communication m’amène alors à m’interroger sur le fonctionnement de la communication homme-cheval et ses correspondances dans les relations interpersonnelles. Changer mon point de vue sur les chevaux a considérablement modifié mes relations et mon comportement avec les humains.
J’ai alors souhaité renforcer mes connaissances théoriques et pratiques dans le domaine de la relation d’aide. Il s’agissait de donner un cadre « professionnel » à une pratique jusqu’alors empirique. Je m’oriente vers la formation au Collège Universitaire Privé de Sciences Humaines, dont je suis aujourd’hui diplômée, et me forme à l’accompagnement des personnes selon l’approche de Carl Rogers.
Dans le cadre de l’écriture de mon mémoire de fin d’étude « Cheval-miroir : Rôle, place et enjeu du cheval médiateur de la relation d’aide », je fais la rencontre de différents thérapeutes avec le cheval. Leurs approches, vécues de « l’intérieur » à travers la participation à leurs ateliers thérapeutiques, a été pour moi une source inestimable d’épanouissement personnel et d’expérimentation professionnelle.
Ainsi, j’ai découvert ce que je devais changer en moi-même, comment je devais me positionner, quelles qualités humaines je devais développer pour accompagner et aider les personnes à travers la relation au cheval, et ma pratique professionnelle s’en est trouvée de fait considérablement modifiée.
Ce fut le début de 10 années riches et intenses de recherches, stages, formations tant dans le domaine équestre et de la connaissance des chevaux que dans l’accompagnement des personnes.